Numérique

À chaque étape, les objets numériques génèrent des émissions de gaz à effet de serre (GES) et d'autres impacts sur l’environnement : épuisement des matières premières, consommation d’énergie, pollution de l’air, de l’eau, des sols, production de déchets...

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Le « cycle de vie » d’un produit numérique désigne
les étapes, de l’extraction
des matériaux jusqu’à
son élimination,
en passant par
sa fabrication,
sa distribution,
son achat
et son utilisation.

Entre leur fabrication, leur transport ou encore leur usage, les objets numériques seraient responsables de 3 à 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et 2% de l’empreinte carbone du territoire national. Mais si rien n’est fait pour la limiter, l’empreinte carbone du numérique en France pourrait augmenter de 60% d’ici 2040…

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Les émissions de GES d’un téléphone portable

De sa fabrication à sa destruction, un téléphone portable épuise autant de matières premières que l’extraction de 7,4 kg de cuivre, consomme autant d’énergie que 57 km en avion, émet autant de GES que 85 km dans une voiture moyenne.

 

Dans un téléphone portable : 500 à 1000 pièces plastiques et métalliques provenant de ressources non renouvelables et rares comme le zinc, le pétrole, le nickel, l’or.

 

 

CHIFFRE CLEF

Le taux d’équipement en téléphones portables en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en France… dépasse le 100 % !

Objectifs de Développement Durable

Les émissions de GES liées
à l’utilisation d’internet

949 recherches internet par an par internaute français·e = l’émission d’environ 287 600 tonnes équivalent CO2 = plus de 1,5 millions de km parcourus en voiture.

Internet représente plus de 10 % de la consommation électrique mondiale, en croissance de 12 % par an. Parmi les outils qui consomment le plus, les data centers (2 à 3 % de la consommation mondiale). Un chiffre en progression qui s’explique, notamment, par la multiplication des services offerts par le cloud (stockage des données…) et la croissance très rapide du nombre d’utilisateurs.

Dernier chiffre clé éloquent : en France, l’infrastructure numérique consomme annuellement la production de 9 réacteurs nucléaires, soit 13 % de l’électricité nationale.

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CHIFFRE CLEF

Dans le monde, plus de 300 milliards de mails/jour

 

Dans une journée de travail, un·e salarié·e envoie en moyenne 33 mails = en moyenne 180 kg de CO2/an par son envoi de mail = plus 1000 km parcourus en voiture.

L’obsolescence des produits de consommation

La durée de détention moyenne d’une télévision est de 13 ans.

Pour près de la moitié des cas, les ménages se séparent de leur télévision suite à un défaut de l’appareil qu’ils n’ont pas cherché à réparer ou pour cause d’une obsolescence d’évolution (pas d’écran plat, manque de nouvelles fonctionnalités, esthétique).

Entre 1985 et 2015, la durée d’utilisation d’un ordinateur a été divisée par trois, passant de 11 à 4 ans.

Les déchets numériques

Selon l’Union européenne, 2/3 des déchets électriques et électroniques n’arrivent pas dans les centres de recyclage agréés.

 

Ils contiennent souvent des composants dangereux pour l’environnement et disposent d’un important potentiel de recyclage.

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CHIFFRE CLEF

Chaque Français produit 16 kg de déchets électroniques et électriques (TV, réfrigérateur…) par an.
Un chiffre qui croît de 3 % par an.

En 2050

Le numérique est un outil au service de la transition écologique et sociale

En savoir plus

LE PROGRAMME DU SHIFT PROJECT

Le Shift Project établit des scénarios possibles sur l’évolution de la consommation énergétique mondiale du numérique entre 2010 et 2025, rapportée à la consommation énergétique mondiale totale, montrant une hausse substantielle des consommations dans tous les cas de figure, hormis dans l’hypothèse d’un déploiement de la sobriété numérique.

1/ La consommation collaborative est démultipliée grâce au numérique

Les internautes prennent conscience de leurs choix, du champ des possibles du local à l’international.

La transition numérique, écologique et sociale a contribué à l’émergence de nouvelles pratiques de consommation. Les plateformes collaboratives d’échanges, de don, de location, de prêts, de troc, de réparation, alimentées par des contributeurs, incitent à des modes de consommation plus vertueux. Ces systèmes de partage, de réemploi, de recyclage ont permis d’optimiser et de prolonger la vie des objets économisant ainsi de la matière première et réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

 

2/ Nouvelle économie

L’économie de la fonctionnalité et la consommation collaborative en sont des exemples, avec la valeur d’usage qui prime sur la propriété : l’usage d’un bien ou d’un service peut être augmenté par le partage, la mutualisation (co-voiturage, partage de matériel…), l’échange, le troc, la vente ou la location de celui-ci. Ceci s’applique aussi aux connaissances avec l’open-data.

 

3/ Les objets intelligents et connectés permettent de mieux maîtriser la consommation d’énergie (notamment dans les bâtiments, horloge énergétique et télérelève assurent le suivi de la consommation) : smart grids, smart buildings, smart home, télétravail, visioconférence, optimisation des transports.

 

4/ Coopération et réseaux internationaux

Le numérique a accompagné l’émergence d’une conscience planétaire et d’une solidarité internationale.

 

5/ Les data center sont transformés en chaudières géantes, ils alimentent des réseaux de chaleur avec l’énergie issue des centres de données informatiques.

 

6/ L’impact environnemental du numérique s’est réduit :

En ayant pris connaissance et conscience des externalités négatives du numérique (dépenses énergétiques, impacts environnementaux et sociaux), chacun·e, au quotidien et à son niveau, se comporte différemment, en pratiquant les bons gestes : vider sa boîte mail pour n’y conserver que les choses importantes, limiter le poids des documents en pièce jointe, utiliser la barre de favoris pour accéder à un site, limiter l’usage du cloud, paramétrer pour protéger ses données personnelles et économiser l’énergie…

 

7/ Les équipements numériques sont éco-conçus. La collecte des outils numériques et leur traitement en fin de vie ont fortement progressé.

Aujourd’hui, la réparation, la réparabilité et la modularité des nouveaux équipements (exemple du smartphone Fairphone), la mise à niveau et le réemploi des équipements anciens sont généralisés. La recyclabilité et leur recyclage est effectif.

Nous pouvons tou.te.s agir !

citoyen.ne.s :

« Je suis plus sobre dans mes pratiques numériques en optimisant le stockage de mes données numériques »

perso-citoyen

élu.e.s :

« Nous assurons une collecte des déchets électroniques et électriques et leur acheminement vers des centres de tri pour optimiser leur recyclage »

perso-elu

dirigeant.e.s :

« Notre équipe utilise des téléphones et ordinateurs reconditionnés »

perso-entreprise