Ville
Principal lieu de vie et de consommation des habitant.e.s en région, l'espace urbain dense exerce des pressions considérables sur l'environnement mais offre également un laboratoire de solutions pour développer de nouveaux modes de vie et d'aménagement du territoire.
À l’échelle de notre planète
Les villes émettent 70 % des émissions de gaz à effet de serre.
En 2050 : 70 % de la population mondiale vivra en ville.
sourcesEn Hauts-de-France
89 % de la population est sous l’influence de grands pôles urbains.
sourceFormes urbaines présentes dans les Hauts-de-France
Les Hauts-de-France sont la région française la plus urbanisée après l’Île-de-France.
Les grandes villes (Lille, Amiens) sont le produit de l’étalement urbain ainsi que de la concentration des pouvoirs stratégiques de commandements dans de multiples domaines (politique, administratif, économique, culturel…). L’agglomération lilloise est la plus développée et la plus complexe. En effet, malgré des efforts d’aménagement en faveur de la densification des quartiers existants, elle reste très consommatrice d’espaces agricoles et naturels.
L’agglomération du bassin minier s’est développée de manière discontinue autour des centre-villes et des puits de mines. Aujourd’hui, l’activité industrielle laisse des territoires morcelés dont la vocation doit être réécrite.
Les agglomérations littorales (Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque) développées autour des ports et du tourisme restent en croissance urbaine, malgré une économie en mutation permanente.
Les agglomérations situées au cœur de pays ruraux (Saint-Omer, Armentières, Arras, Cambrai, Péronne, Saint-Quentin) doivent aujourd’hui penser leur développement en préservant leurs franges agricoles ou naturelles.
Les agglomérations en îlots impliquent des relations entre les aires urbaines plus distendues, de sorte que le système urbain se présente davantage sous forme d’îlots.
Les villes concentrées révèlent des continuités urbaines entre centres, faubourgs, et périphéries.
Les bourgs concentrés présentent les mêmes caractéristiques que les villes mais à une échelle plus restreinte.
sourcesVilles et risques climatiques
En raison du changement climatique, les phénomènes extrêmes s’intensifient (vagues de chaleur, fortes pluies). En période de fortes chaleurs, nous avons plus de difficultés à rafraîchir nos logements, particulièrement en centre-ville, car les nuits y sont plus chaudes qu’à la campagne (peu de végétation, moindre circulation de l’air, sols artificialisés…). C’est ce que l’on appelle la « surchauffe urbaine ».
Cartographie des îlots de chaleur à Lille – Adulm
Lors d’épisodes de fortes pluies, le risque d’inondation dans les zones urbaines est plus élevé car l’eau peut difficilement être absorbée par les sols imperméabilisés. Elle ruisselle en grande quantité vers les points les plus bas et les cours d’eau qui débordent rapidement.
sourceEn 2050
Les villes ont considérablement réduit leur empreinte écologique et leur aménagement est adapté au réchauffement
L’étalement urbain est maîtrisé, les villes sont denses, agréables et multifonctionnelles. Dans chaque quartier on trouve des logements, des commerces et des bureaux. De nombreux actifs peuvent aller travailler, profiter de leurs loisirs et faire leurs courses à pieds ou à vélo. Le développement urbain s’est organisé dans les lieux bien desservis par les transports collectifs et autour des gares.
Les modes de travail et de transport sobres sont facilités.
Les écoquartiers sont développés et s’appuient sur une bonne offre d’équipements publics et privés (conciergeries, commerces de proximité, maisons polyvalentes…), l’accessibilité en transports en commun aux emplois et services, la vie de quartier au travers notamment d’une animation des espaces publics (fêtes de quartier…).
Les villes offrent des logements de qualité, avec des consommations énergétiques limitées.
Les filières du réemploi et l’économie circulaire sont développées.
Le numérique permet une gestion optimisée des flux (énergie, eau…) et des transports.
La végétation et l’eau ont pris place dans la ville. Arbres, arbustes, végétation grimpante rafraîchissent le cœur des villes et limitent la surchauffe en période de fortes chaleurs : la végétation apporte de l’ombre en remplaçant des sols bétonnés, elle évite le stockage de chaleur, enfin, la « respiration » des plantes libère de l’humidité et apporte ainsi de la fraîcheur. Ces nouveaux îlots de fraîcheur permettent des productions agricoles de proximité.
Face au risque d’inondations urbaines, les solutions fondées sur la nature contribuent à rendre la ville plus résiliente en augmentant la part des sols perméables et en muant cette dernière en « éponge ».