Littoral
En déséquilibrant les milieux marins et en provoquant une montée des eaux, le changement climatique affecte mers, océans, littoraux mais aussi les terres intérieures et notamment les polders. Agissons vite pour ne pas nous retrouver la tête sous l'eau !
À l’échelle de la planète
Entre 1901 et 2010, le niveau moyen des mers s’est élevé de 19 cm.
Le risque de submersion des terres est aggravé par le réchauffement climatique.
En Hauts-de-France
Entre 1956 et 2016, le niveau de la mer à Dunkerque a augmenté de 9,5 cm, et tout proche à Dieppe de 27,5 cm.
sourcesidentité du territoire
Les paysages du littoral régional sont une mosaïque alternant dunes, falaises, estuaires avec des installations industrielles et urbaines.
Les centres-villes succèdent aux dunes protégées pour leur faune et leur flore, les ports aux espaces chassés, les plages sur-fréquentées aux cabanes perchées sur les dunes, les immensités industrielles aux immensités sableuses…
Le littoral est une succession, une imbrication, un feuilleté fait de collages divers qui participent de son identité.
Zoom
Le territoire des Wateringues
100 km² et 450 000 habitant.e.s. Entre Saint-Omer, Calais et Dunkerque, la plaine de Flandres maritime est située sous le niveau moyen de la haute mer.
Cette zone est protégée des inondations par les cordons dunaires et les digues. Elle nécessite un dispositif de drainage, de relevage et d’évacuation des eaux pour rester hors d’eau. Elle est donc particulièrement vulnérable à la montée des eaux.
sourceÉrosion et submersion marines
Dans les Hauts-de-France, près de 4 500 hectares et 52 600 habitant.e.s sont directement exposé.e.s à l’aléa centennal de submersion marine.
Face aux risques d’érosion et de submersion qui menacent les communes du littoral, les solutions traditionnelles (ouvrages lourds) de protection du littoral ne paraissent plus efficaces dans les secteurs ne présentant pas d’enjeux forts (habitations, activités).
De nouveaux modes de gestion de l’érosion marine sont mis en place, il peut s’agir de méthodes de protection douce des littoraux telles que la restauration des cordons dunaires mais aussi le choix du recul (ou repli) stratégique.
« Quand on chemine dans la plaine qui va d’Arras à Ypres, puis s’allonge, ignorante de nos frontières, vers Gand et vers Bruges, on a le sentiment d’avancer sur un fond dont la mer s’est retirée la veille, et où il se peut qu’elle revienne demain. »
Marguerite Yourcenar – Archives du Nord (XXe siècle)
En 2050
Le littoral et les terres intérieures sont aménagés pour s’adapter à la montée des eaux
Des innovations d’ingénierie côtière et portuaire sont développées pour protéger le littoral et renforcer les ouvrages existants (innovations basées sur la nature, innovations couplées avec la production d’énergie marine ou concernant les estuaires comme les barrières anti-tempête…). source
La prévision et la gestion de crise en zones côtières est renforcée afin de faire face à des événements plus fréquents. Cela signifie notamment de vivre avec le risque potentiel en adaptant les bâtiments et l’urbanisme, en mettant en place un système logistique en mode dégradé et en développant les systèmes d’alerte.
À l’intérieur des terres, on assiste au développement du système de pompage des Wateringues et de la « culture » des polders pour lutter contre les inondations
Le littoral ne repose plus uniquement sur une défense rigide du trait de côte, même si des ouvrages sont protégés face à l’élévation du niveau de la mer.
De l’espace a été rendu aux phénomènes naturels, en utilisant les milieux comme de véritables zones-tampon face aux aléas, ce qui a permis d’éloigner autant que possible les enjeux des secteurs vulnérables.
Préserver et valoriser les espaces naturels littoraux tels que les dunes a constitué une solution efficace et peu coûteuse pour atténuer les effets du changement climatique et s’y adapter.
« Ma vie de chti en 2040 »