Énergie
Au niveau mondial, les émissions de gaz à effet de serre proviennent à 86% de la combustion d'énergies fossiles. L'énergie est donc fortement liée au climat. C'est également une préoccupation majeure en région en raison de son coût et donc de son influence sur la vie économique.
Énergie
En Hauts-de-France, plus de 65 % des émissions directes de gaz à effet de serre (GES) du territoire sont liées à la consommation d’énergie, qui concerne tous les secteurs de notre société. Parler climat, c’est donc parler énergie.
En France et en région, malgré les objectifs de réduction, la consommation d’énergie de 2012 à 2018 est relativement stable (-0,4 % pour les Hauts-de-France et -4 % pour la France). Cette consommation d’énergie a fortement diminué entre 2018 et 2020 (-16 % pour les Hauts-de-France et -9 % pour la France), en lien avec le ralentissement des activités lors de la crise sanitaire du COVID-19 dont on observe déjà l’effet rebond.
Objectifs de Développement Durable associés
La facture énergétique totale en région en 2017 est de 16 milliards d’euros. Dans le monde, le prix des énergies est en hausse continue.
La production d’énergie est essentiellement d’énergie à base de combustibles fossiles (centrales thermiques) et fissiles (nucléaire).
Les énergies renouvelables connaissent également un important développement.
Les énergies renouvelables en région :
En 2020, les énergies renouvelables produites en région représentent environ 17 % de la consommation régionale d’énergie ; contre 19 % au national en 2021.
Les énergies renouvelables désignent : bois-énergie, éolien, biomasse, pompes à chaleur, agrocarburant, biogaz, réseaux de chaleur alimentés par des énergies de récupération, géothermie, photovoltaïque, solaire thermique, hydroélectricité.
Visionnez la vidéo du Cerdd sur la géothermie à Valenciennes et saint-amand-les-eaux
Les réseaux de chaleur peuvent être alimentés par :
- chaleur fatale : énergie récupérée des eaux usées, ou bien à la sortie d’un incinérateur ou d’une usine…
- énergies renouvelables : solaire thermique, géothermie, biomasse, bois-énergie, biogaz
- combustibles traditionnels : gaz naturel, charbon, fioul
Visionnez la vidéo du Cerdd sur les réseaux de chaleurs à boulogne-sur-mer
En savoir plus
En raccordant 85 000 logements à des réseaux de chaleur utilisant des énergies renouvelables, on pourrait réduire les émissions de GES régionales de 600 000 tonnes équivalent CO2 / an.
sourceDÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS TERTIAIRES
Les activités tertiaires (commerce, enseignement, bureaux…) se développent en région. Leur consommation d’énergie pèse 13,6 % de la consommation régionale (année : 2020).
La consommation d’électricité du secteur tertiaire a stagné en France entre 2008 et 2018. En région, la consommation du secteur tertiaire a augmenté de 8% entre 2008 et 2018.
TRANSPORT DE MARCHANDISES
Pas d’activité marchande sans transport de matière première et de marchandise !
L’éloignement des lieux où se déroulent les différentes étapes du processus industriel s’accompagne d’un accroissement du transport notamment routier et des émissions de GES associées.
Vulnérabilité QUI AFFECTERONT L’INDUSTRIE
ET LE SECTEUR TERTIAIRE
- difficultés pour refroidir les systèmes (notamment les centrales)
- fragilisation des réseaux de transports d’énergie
- fragilisation des réseaux de transport (déformation des rails en cas de forte chaleur, gênes liées aux précipitations en hiver…)
- hausse du prix des énergies
En 2050
Nous sommes sobres en énergie et celle que nous consommons encore est décarbonée, locale et partagée
Les objectifs régionaux ont été atteints : d’une part, notre consommation énergétique a été divisée par deux depuis 2012, et d’autre part les énergies renouvelables ont doublé en 2031 par rapport à 2015. Aujourd’hui, elles couvrent quasiment 100% de notre mix, à force de creuser ces deux tendances.
Les territoires s’inscrivent désormais dans une trajectoire “énergie positive”, c’est-à-dire qu’ils produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment et sont donc en capacité de la partager.
1/ La mixité des fonctions dans la ville a progressé.
Les lieux de production sont connectés avec les lieux de vie, de nombreux espaces multi-services ont vu le jour : espaces de coworking, de restauration, crèches, services publics…
2/ Les transports de marchandises mais aussi les déplacements des salarié·es sont optimisés.
3/ Les distributions et les consommations d’énergie sont optimisées par des réseaux intelligents (smart grids) et des gestions à distance.
4/ L’efficacité énergétique a progressé et permet de fortes économies d’énergies.
Dans l’industrie, les processus de production sont plus efficaces : à consommation égale on fait plus de choses.
5/ Les énergies renouvelables se sont généralisées.
Elles sont intégrées dans l’aménagement de chaque territoire.
Les lieux de production d’énergie sont proches des lieux de consommation. Les réseaux de chaleur desservent les bâtiments et sont alimentés par des énergies renouvelables locales, du biogaz et des énergies fatales.
6/ Les énergies fatales sont en majorité récupérées.
La chaleur dégagée par les industries chauffe certains bâtiments ou quartiers situés à proximité (écologie industrielle). La chaleur des égouts est aussi utilisée pour des besoins de chauffage.
7/ Des unités de méthanisation permettent de valoriser les déchets organiques des villes et des campagnes pour produire de l’énergie.
8/ Le stockage d’énergie s’est développé et permet de valoriser les énergies produites de façon intermittente (éolien, solaire…).