Territoire numérique
Smartphones, ordinateurs, tablettes, internet…
Les technologies de l'information et de la communication constituent un territoire à part entière : elles inscrivent nos pratiques individuelles et locales dans un réseau planétaire dépassant les frontières géographiques.
À l’échelle de la planète
La fabrication des objets numériques utilise une grande quantité de métaux rares. Certaines de ces ressources pourraient être épuisées d’ici 15 ans.
En France
L’empreinte carbone des technologies numériques de l’information et de communication serait équivalente à celle de l’aviation civile sur une année.
sourcele numérique, menace et opportunités
Le développement des pratiques numériques exerce de fortes pressions sur l’environnement et engendre des problèmes éthiques et sociaux (exploitation humaine, liberté individuelle, respect des droits de l’homme…). Il offre néanmoins l’opportunité de développer de nouvelles formes de solidarité et d’entraide à l’échelle locale et internationale.
Un territoire numérique rassemble un ensemble d’enjeux politiques, culturels, éducatifs et économiques qui s’expriment à la fois dans des politiques d’aménagement du territoire (avec par exemple des besoins en matière d’électrification, de généralisation du haut débit) et dans des espaces de partage virtuel qui forment des communautés d’intérêt, d’opinion, de pratiques.
Depuis plus de vingt ans, le numérique transforme nos vies, notre manière de communiquer, de nous informer, de nous déplacer. Il bouscule notre système économique et révolutionne les pratiques scientifiques, générant un immense potentiel d’innovations technologiques et sociales dans tous les domaines (santé, loisirs, transports, énergie, travail, éducation, habitat…).
La puissance transformatrice du numérique a donné naissance à de nouvelles pratiques sociales, à la dématérialisation, etc. (la « culture numérique ») et, plus généralement, à la production et l’analyse des données (le big data). Certains de ces mécanismes semblent intéressants à observer dans une optique de transition écologique et sociale, même s’ils sont parfois à nuancer : l’accès facilité à la connaissance et à l’information, dématérialisation, développement de nouveaux modes de consommation, innovations technologiques favorables à l’environnement.
Parallèlement, cette transition produit des externalités négatives de grande ampleur et souvent sous-estimées, voire méconnues. En effet, si internet était un pays, il serait le sixième consommateur d’énergie et le septième émetteur de CO2 de la planète !
Et la consommation d’électricité du secteur numérique ne cesse de croître. Il constitue dès lors une menace pour le climat et pour les ressources naturelles (métaux et terres rares en particulier).
Néanmoins, il ne s’agit pas de revenir en arrière tant le numérique a imprégné toutes les strates de la société. La question se pose plutôt en termes de convergence des transitions numérique et écologique et sociale. Ce qui revient à interroger les façons dont la transition numérique peut intégrer la finalité de la transition écologique.
sourceEn 2050
Le territoire numérique renforce les initiatives
de transition et les réseaux de collaboration
un numérique sobre et solidaire
Le numérique a facilité l’organisation et le développement de comportements de consommation sobre qui se sont généralisés et qui ont contribué à contenir le réchauffement climatique : collaboration, partage, maîtrise des consommations d’énergie…
En 2050, les territoires visent une « sobriété numérique »
Le numérique s’est développé au service de la transition écologique et sociale. Son empreinte écologique s’est fortement réduite et les défis territoriaux, écologiques et sociaux ont été intégrés aux politiques locales de transition numérique : développement des énergies de demain, développement des mobilités économes, lutte contre l’obsolescence et le gaspillage, développement des services de proximité et du lien social, protection de la nature, respect des droits de l’homme et des libertés individuelles…
Les communs : une piste pour faire converger numérique et développement durable
Nourris par la culture numérique (tiers-lieux, makers, logiciels libres…), les « communs » (ou biens communs) proposent une approche alternative pour développer des pratiques collaboratives, remettre de l’humain dans le numérique, s’organiser collectivement afin de produire, gérer et partager des ressources au profit de tous et de façon soutenable… en utilisant l’outil numérique lorsque c’est pertinent.