Le climat change… même ici

Le changement climatique, ici comme ailleurs, s’accompagne de risques multiples (submersion marine, inondations, canicules, retrait gonflement d’argiles…). Ils impactent déjà les Hauts-de-France et vont s'accentuer !

Une région particulièrement vulnérable

Quatrième région la plus peuplée de France.

Une des zones les plus urbanisées d’Europe : 16 290 ha consommés entre 2009 et 2021, soit 6,4 terrains de foot par jour pendant 10 ans.
Densité : 189 habitant·es au km² (contre 106 hab/km² en France en 2020 selon l’Insee).

 

La forte densité de population -en particulier pour les départements du Pas-de-Calais (219 hab/km²) et du Nord (454 hab/km²), les caractéristiques socio-économiques et son importante façade maritime font des Hauts-de-France l’une des régions françaises les plus exposées au changement climatique.

 

 

En savoir plus

63 % des communes des Hauts-de-France sont exposées à des risques météo-sensibles.

Le département du Nord est le plus exposé : 95% des communes du département sont exposées à des risques climatiques, dont près d’un tiers avec un indice d’exposition fort (29%).

7 vulnérabilités climatiques majeures

  •  1/ Un littoral urbanisé exposé à l’élévation du niveau de la mer
  •  2/ Les Wateringues, un territoire en dessous du niveau de la mer, menacé par les inondations
  •  3/ Une population et des territoires vulnérables aux vagues de chaleur, aux canicules et aux sécheresses
  •  4/ La diminution et la dégradation des ressources en eau
  •  5/ Des forêts sensibles à l’évolution de la température et des ressources en eau
  •  6/ Des zones humides également sensibles à l’évolution de la température et des ressources en eau
  •  7/ Des bâtiments sensibles aux mouvements des sols : le retrait-gonflement des argiles (RGA)
source

 

Les inondations continentales et les submersions marines sont le premier aléa en région, avec 51 % des communes qui y sont exposées, suivi du risque de RGA avec 40 % des communes exposées.

 

Des vulnérabilités qui s’observent sur nos territoires et nous projettent dans un avenir auquel il faudra s’adapter.

 

DES CHANGEMENTS DÉJÀ OBSERVABLES
EN HAUTS-DE-FRANCE

  •  +2,3°C à Lille entre 1955 et 2021
  •  +1,9°C à Saint-Quentin entre 1955 et 2021
  •  Les 5 années les plus chaudes ont été enregistrées entre 2011 et 2021
  •  +0,3°C d’augmentation par décennie en moyenne dans la région
  •  2022 : l’année la plus chaude enregistrée en région depuis 1900, suivi de 2020

 

 

 

 

  •  +36,9 jours anormalement chauds à Lille et +18,8 jours à Boulogne-sur-mer (l’influence du littoral implique une augmentation moins importante des températures) entre 1955 et 2021
    Nombre de jours où la température maximale dépasse les 5°C par rapport à la normale 1981-2010
  •  +4 jours chauds tous les 10 ans à Lille
    L’augmentation moyenne du nombre de jours où la température maximale dépasse les 25°C
  •  +11 % de cumul de précipitations à Saint-Quentin entre 1955 et 2021 avec des épisodes de fortes pluies concentrées sur de courtes périodes
    L’augmentation du volume des précipitations
  •  +29,1 mm de cumul de pluie par décennie en moyenne entre 1955 et 2021 à Boulogne-sur-mer, soit +194,8 mm sur cette même période
  •  +11,1 cm à Dunkerque entre 1956 et 2020, soit une vitesse d’élévation de 1,7 cm par décennie
    L’augmentation du niveau de la mer
  •  1 jour plus tôt tous les 3 ans – Feuillaison des hêtres et des chênes plus précoce
    Les cycles naturels perturbés

D'ici 2100

Hauts-de-France : quel climat pour demain ?

Le saviez-vous ?

Le climat de Lille en 2080 pourrait être proche de l’actuel climat d’Angers selon un scénario optimiste, Toulouse ou Carcassonne selon un scénario pessimiste.

Ces projections sont des analogues climatiques qui représentent la rapidité des évolutions climatiques en fonction des scénarios du GIEC.

 

source

Dans les travaux du GIEC

Plusieurs scénarios d’émissions de gaz à effet de serre – optimistes ou pessimistes – permettent de simuler l’évolution du climat pour les Hauts-de-France au XXIsiècle. Nous considérons ici la comparaison entre le scénario où les émissions de GES ont été stabilisées (RCP 4.5) et un autre où les émissions ont continué de croître, celui du « laisser-faire » (RCP 8.5).

 

© Cerdd

En 2100, en Hauts-de-France, les hivers seront plus doux et les étés plus chauds. Les habitants souffriront sous l’effet de vagues de canicules plus fréquentes et sévères.

 

Les pluies augmenteront l’hiver et leur intensité entraînera plus d’inondations et de coulées de boue…

 

L’été, les pluies se feront plus rares et l’agriculture connaîtra des sécheresses plus importantes.

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