Périurbain

Dans les Hauts-de-France, l'étalement urbain est devenu un mode dominant de croissance des villes. Avec l’émergence de nouveaux pôles, les mobilités changent et redistribuent les flux entre les territoires.

 

 

infographie periurbain /

Les espaces artificialisés par l’urbanisation représentent 9,2 % du territoire dont 4,9 % pour les espaces habités.

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entre villes et campagnes

Le périurbain désigne une forme urbaine issue de l’étalement des villes et donc marquée par l’éloignement des espaces agglomérés. Cet espace se caractérise par une densité plus faible (habitat individuel) et une discontinuité liée à l’entremêlement de différentes fonctions (activités agricoles, espaces forestiers et naturels, activités nouvelles…). Il révèle les interdépendances entre milieux urbain et rural.

 

DÉFINITION

ZONE RURALE

Sont considérées comme rurales les communes sans zone de bâti continu de 2000 habitant.e.s, et celles dont moins de la moitié de la population est dans une zone de bâti continu.

L’espace rural regroupe les petites unités urbaines et communes rurales n’appartenant pas à l’espace à dominante urbaine. Il représente 70 % de la superficie totale et deux tiers des communes de la France métropolitaine.

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Selon l’INSEE, une commune périurbaine se caractérise par un taux de 40 % de sa population résidente ayant un emploi dans le pôle ou les communes attirées par celui-ci (couronne périurbaine), ou ayant un emploi dans plusieurs aires urbaines (commune multipolarisée). Le périurbain engage ainsi une intense mobilité domicile-travail qui repose en large partie sur l’automobile.

« Les villes aux XIet XIIsiècles demeurent très profondément imprégnées par les façons de vivre et donc de penser du monde rural. Comme telles, elles apparaissent comme de grands villages. »
Terre de Beffroi, Georges Duby

 

Sans doute pourrait-on dire aujourd’hui : « Les campagnes aux XXet au XXIsiècles sont très profondément imprégnées par les façons de vivre et donc de penser du monde urbain. Comme telles, elles apparaissent comme les quartiers d’une ville-région ! »

ÉTALEMENT URBAIN ET CLIMAT : QUEL RAPPORT ?

Autour d’un réseau routier efficace, de vastes quartiers d’habitation, des parcs d’activités et des zones commerciales se sont développés. Or, l’étalement progressif des villes au détriment des espaces naturels ou agricoles, a un impact réel sur le climat.

Il s’accompagne de nouvelles infrastructures et de nouveaux flux qui nuisent à l’environnement naturel et détériorent la biodiversité, augmentent les émissions de gaz à effet de serre (GES), ou encore entraînent des pollutions atmosphériques et sonores.

Les principaux facteurs en sont l‘augmentation des distances parcourues par les habitant.e.s (notamment pour les trajets domicile-travail) et l’artificialisation des sols qui réduit, voire détruit, les puits naturels de carbone.

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La mobilité et les transports sont particulièrement questionnés dans ces zones : les distances sont plus importantes, le report vers des modes de transport doux (marche, vélo), partagés et alternatifs est moins évident qu’en ville.

 

DÉFINITION

ÉTALEMENT URBAIN

La ville s’étend sur des espaces auparavant naturels ou consacrés à l’agriculture. Ce phénomène concerne les grandes agglomérations, mais également les bourgs éloignés des grandes villes mais bien desservis, ou encore des villages. Ces extensions urbaines s’accompagnent de flux de déplacements croissants, notamment par la route.

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L’artificialisation des sols

Composition organique, vie microbienne, photosynthèse… font que le sol et les végétaux stockent du carbone. Cette fonction est essentielle pour l’équilibre global du carbone de la planète et du climat.

 

La consommation d’espaces naturels et ruraux, qui accompagne l’étalement urbain prive les sols de leurs propriétés et diminue la capacité de nos territoires à fixer du carbone. En empêchant l’eau de pénétrer dans les sols imperméabilisés, l’étalement urbain augmente les risques d’inondation et l’ampleur des dégâts lors de catastrophes naturelles dont la fréquence est augmentée par le changement climatique.

Construire n’est pas anodin

L’étalement urbain n’est pas seulement lié à la construction de logements. Les activités économiques et les infrastructures de transport représentent près des deux tiers des surfaces artificialisées en France et sont aussi responsables d’une part importante de l’imperméabilisation des sols. Sur l’ensemble des nouvelles surfaces imperméabilisées entre 1992 et 2004, 37 % ont été utilisées pour les infrastructures de transport, 33 % pour les activités économiques et 29 % pour l’habitat.

 

L’articulation entre les pôles urbains et périurbains se fait à travers la planification ou l’intégration de villes autonomes dans l’espace métropolitain.

 

Le développement du périurbain préfigure ce que seront nos futures agglomérations, à la fois polycentriques et en réseau. L’accompagnement et l’aménagement du territoire permettront d’inventer la ville de demain en considérant une gestion économe de l’espace pour préserver les vocations nourricière et naturelle.

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Visionnez la vidéo du Cerdd sur la transition énergétique dans le Douaisis

 

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Entre 2009 et 2015, le taux de surface artificielle a augmenté de 7,5 % sur la totalité des sols des Hauts-de-France.

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Cependant, le rythme de l’extension urbaine diminue depuis 2009. Le rythme d’urbanisation constaté en 2012 est ainsi d’environ 800 hectares par an soit une division par 2 de celui constaté en 2007 et 2008.

En 2050

Le périurbain s'est réinventé en valorisant
ses nouveaux pôles et en construisant
de nouveaux usages associés

1/ L’identité de ces espaces entre campagnes et cœurs de ville s’est affirmée grâce à de nouvelles centralités

 

2/ Vers la multifonctionnalité et une mobilité décroissante qui ramènent de la vie dans les espaces périurbains

Les modifications des modes de vie et de travail et une meilleure organisation permettent aux actifs d’optimiser leurs déplacements et de pratiquer la visio-conférence ou encore le télétravail, souvent dans des espaces de coworking.

 

3/ La multimodalité est très développée

Les différents modes de transport sont coordonnés grâce à des centrales de mobilité, des pôles d’échange… Chacun peut facilement combiner les transports ; la voiture individuelle est moins indispensable. Les transports en commun sont optimisés, le vélo est très présent notamment dans les villes.

 

4/ Les centres-villages sont redevenus attractifs grâce à des services de proximité et une vie sociale renouvelée en milieu rural.

 

5/ Les villes sont devenues plus denses et plus vertes, l’étalement urbain a été freiné

Un urbanisme de qualité a permis de reconstruire progressivement la ville sur elle-même, de valoriser toutes les friches urbaines et de préserver les zones rurales et agricoles.

Nous pouvons tou.te.s agir !

citoyen.ne.s :

« Je pratique le covoiturage dans mes trajets quotidiens et favorise les transports en commun sur les courtes distances »

perso-citoyen

élu.e.s :

« Nous travaillons la cohérence et l’harmonisation de notre Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) avec notre Plan Climat Air Energie Teritorial (PCAET) »

perso-elu

dirigeant.e.s :

« Je propose une politique de télétravail à mes employé.e.s »

perso-entreprise